Citation :
Ca depend, l'animation 3D est une passion pour moi, mais en faire 8 heures par jour ce n'est pas toujours un plaisir, du coup un metier qui est une passion c'est cool, mais c'est pas tout rose non plus.
Et en l'occurence la tune devient une condition, c'est pas parce que j'aime l'animation que je suis pret a etre payer au lance pierre ou faire ca gratos, alors que d'autre boite me paye mieux, me traite mieux et en plus mettent des cornichons dans leur sandwichs :)
Tu mélanges tout.
Il y a la passion et le travail. On travaille pour vivre. On pratique une passion parce qu'on le veut.
Dans ton exemple, ta passion est ton travail. Ça ne veut pas dire que tu feras ton travail pour rien ou dans n'importe quelles conditions, ça veut dire que tu toléreras de moins bonnes conditions de travail si ça te permet de vivre de ta passion. À l'inverse, si tu devais changer de travail, tu n'arrêterais pas ta passion pour autant. Tu continuerais à faire du graphisme pour rien ni personne, tu le ferais pour toi-même.
Allons plus loin : considérons que tu vis de ta passion. Si tu es passionné, ton travail ne suffira pas à assouvir ta passion, et tu la poursuivras en dehors du travail, pour ton employeur ou pour toi-même.
Si ton travail te pèse et que tu veux faire autre chose que ta "passion" quand tu termines ta journée, alors ton travail n'est pas ta passion. C'est un travail dont ta passion en est une partie ou y est liée.
Une passion, par définition, on ne compte ni le temps passé dessus ni l'argent dépensé dedans. Avec une précision pour l'argent : on comptera toujours son argent parce qu'il faut bien vivre, mais ce qu'on dépense dans une passion, on a choisi de le dépenser parce que ça nous plaisait de le faire. À ce titre on ne le compte pas, on dépense ce qu'on peut pour lui.
Et pour revenir au travail : si travailler pour vivre de ta passion ne convient pas, ou si tu ne veux pas que d'autres profitent de ton art, alors cesse simplement de faire de ta passion un business. Le problème, c'est de mélanger les deux. On se retrouve avec des businessmen qui veulent faire du profit sur le dos de ceux qui veulent se faire plaisir.